Un siècle après la loi de séparation de 1905, l’auteur a trouvé le courage et la hardiesse pour aborder la question du mariage religieux en France. La difficulté s’accentue encore et encore lorsqu’il s’agit du mariage selon la religion musulmane. Il y a nécessité de mettre cette question sur la balance juridique et d’envisager toutes les possibilités d’une reconnaissance globale ou partielle du mariage islamique, ou bien d’une certaine réception de ses effets dans l’ordre juridique français.
Des voix s’élèvent ici et là, demandant, au nom de la pluralité culturelle des droits de l’homme et de la liberté de conviction, d’accorder plus de tolérance aux spécificités musulmanes en matière de mariage. Sur le plan juridique, les rapports entre le mariage civil et le mariage religieux ne relèvent pas seulement du droit privé, mais aussi du droit public vu qu’ils sont liés aux droits fondamentaux et aux fonctions mêmes de l’Etat. 
Conscient de l’importance des sources analysées, l’auteur s’est référé aux recueils juridiques admis par les juristes musulmans, mais en même temps, il a consulté et cité beaucoup d’auteurs européens qui ont étudié de près le mariage islamique.
Le livre est divisé en deux chapitres:
- Le premier aborde le mariage selon la tradition musulmane ; il traite ses dimensions sociale, religieuse et juridique, ainsi que les conditions de validité selon les différentes écoles juridiques. 
- Le deuxième chapitre, précise les points de collision, entre la loi française et le mariage dans le droit islamique, tels que la polygamie, l’interdiction du mariage pour différence de religion, etc. Puis il discute de la réalité d’une sorte de réception timide de ce droit dans la juridiction française.